Avec «le couteau entre les dents» et l’intention de récolter trois points en terrain forcément hostile, le Stade se produira à Métlaoui en conquérant.
La Presse — Le Stade Tunisien aura fort à faire pour se défaire de l’ESM cet après-midi à Métlaoui. Accroché au Bardo par une coriace formation de Zarzis, le Stade n’en reste pas moins leader avec une longueur d’avance sur le trio CA-EST-USM et deux unités de plus que l’ESZ. Positions resserrées, marge de manœuvre étroite et obligation de résultat pour défendre son leadership, les hommes de Kanzari savent pertinemment qu’il n’est plus question de dilapider des points à ce stade de la compétition, duels indirects obligent. Pour sa part, l’ESM entend à son tour se refaire la cerise en recevant les Bardolais, et ce, après avoir plié récemment à Soliman. Onze inconstant mais tout de même capable du meilleur, les Miniers ont certes corrigé Tataouine avant de subir la loi des Cap-bonais, mais leur classement actuel, à l’embouchure d’une demi-douzaine de clubs qui semblent avoir «confisqué» la lutte pour le titre, permet de garder quelques jokers au frais. Ce faisant, toutes ces données nous promettent un match piquant, à la saveur particulière, vu les enjeux pour le leader surtout. Avec « le couteau entre les dents » et l’intention de récolter trois points en terrain forcément hostile, le Stade se produira à Métlaoui en conquérant vu le profil offensif qui va avec. Pour creuser encore un peu plus l’écart sur ses concurrents directs ou pour maintenir la distance, le ST doit valider, mais pour y arriver il devra tout d’abord contrecarrer les plans de son adversaire du jour.
L’ombre d’Oumarou planera…
Aujourd’hui donc, le Stade se produit à Métlaoui où l’Etoile locale l’attend de pied ferme. Et pour les coéquipiers de Bilel Mejri, ce match revêt une importance particulière, puisque ce serait le 1er d’une série d’épreuves qui verront ensuite les Stadistes croiser l’EST, se déplacer à Bizerte puis recevoir l’Etoile du Sahel. Les attentes sont donc élevées au Bardo et il va donc être intéressant de voir comment les Stadistes vont se comporter à Métlaoui; en clair, remplir les conditions pour que leur production d’ensemble soit attrayante et gagnante.
Cet après-midi, pas de place au trou d’air pour les Khalfa, Arous, Kadida et autres Sajed Ferchichi pour ne citer que ceux-là. Cette explication a été minutieusement préparée par Maher Kanzari, un technicien tout aussi prudent qu’ambitieux. Pour toucher au but enfin, le staff ne changera pas son ossature, même si le départ du détonateur de l’entrejeu, Youssouf Oumarou, laissera quelques traces indélébiles surtout dans l’animation.
Cependant, Kanzari a les moyens de monter un Onze performant avec les Khalfa et Laifi sur les côtés, la paire Sahraoui-Arous dans l’axe (alors que Ouattara peut aussi prétende à un poste au cœur de la défense), le duo de sentinelles, Bonheur-Touré avec Ghazi Ayadi, et, enfin, un trident d’attaquants formé des Kadida, Mejri et Saâfi. Pour conclure, qui « veut aller loin ménage sa monture » et le Stade a des réserves viables sur le banc, des alternatives qui ont pour noms : Berrima, Amath Ndao, Smaâli, Sajed Ferchichi, Ouerghemi et autre Khalil Ayari.